STATUTS CHARTES ADHESIONS

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Status de l’association

Chartes de l’association AIIM

Préambule :


«Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
(Article 19 – Déclaration Universelle des droits de l’homme, adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU à Paris, le 10 décembre 1948.)

Motivations :

La liberté d’accès à l’information, comprenant le droit d’accès à l’information détenue par les organismes publics, et qui est une liberté inhérente au droit fondamental à la liberté d’expression, est actuellement très dégradée. Par là-même, c’est déjà tout notre système démocratique qui est mis en péril. Mais ce phénomène n’est pas isolé, qui s’inscrit dans l’évolution de notre société où le bien commun, qui était au cœur de celle-ci, est soumis à la concurrence, et où les valeurs qui l’ont institué tendent à disparaître. Au terme de ces dernières décades, les atteintes répétées à cette liberté sont venues à un point de gravité tel que peu de choses les séparent à présent de l’arsenal complet en ce domaine d’un régime totalitaire :

  • démantèlement programmé de l’audiovisuel public, soumis aux coupes budgétaires année après année et aux impératifs de rentabilité assortis de plans de suppression d’emploi,
  • dégradation générale des conditions de travail des journalistes,
  • tentatives de régulation, c’est à dire de contrôle, de la presse par le gouvernement (volonté de création d’un ordre des journalistes, instauration de lois liberticides (loi sur les secrets des affaires et sur les « fake news »)),
  • manœuvres d’intimidation par des convocations de journalistes à la DGSI,
  • entraves administratives (gardes à vue, perquisitions, mises en examen…) et menace de poursuites judiciaires pesant sur le journalisme d’investigation,
  • violences et intimidations par les forces de l’ordre visant les photojournalistes (un nombre record ont été blessés depuis le début du mouvement des Gilets jaunes),
  • tentatives de violation du « secret professionnel », autrement nommé protection des sources,
  • répression policière systématique et violente de manifestations, arrestations arbitraires,
  • entraves à l’exercice de la liberté d’expression, de réunion ou de manifestation,
  • fait du prince dans le mode de désignation des responsables de l’audiovisuel public,
  • hyper-concentration de la presse, devenue un oligopole de fait (95 % de la production journalistique sont actuellement contrôlés par dix milliardaires comprenant les 5 plus grosses fortunes de France),
  • filtrage de l’information, partis pris et manipulation politique qui en découlent…

Conséquences :

  • déclin du pluralisme
  • marchandisation croissante de la culture et de la communication – hégémonie de la logique commerciale – standardisation des contenus,
  • absence quasi totale d’autocritique des médias,
  • défiance croissante et généralisée du lectorat et des spectateurs à l’égard des médias dominants,
  • désintérêt et désengagement du citoyen vis à vis de la gestion de la chose publique
    Mission
    A la suite de ce constat, l’association AIIM, participant d’une évolution des consciences vers la nécessité de réaffirmer et restaurer les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, sachant la place essentielle d’une information libre et pluraliste dans la formation du jugement, s’est donnée pour tâche première d’impulser et d’encourager de nouvelles manières d’informer et de débattre – Celles-ci correspondant au besoin d’une démocratie vivante dans laquelle, comme disait Paul Ricoeur, il y a « confrontation nécessaire des thèses et des opinions ».

Consciente du temps long qui nous sépare de la généralisation souhaitable d’une telle volonté participative à toute la nation, l’association AIIM fait le choix, conformément à son intitulé et ses statuts, d’inscrire l’essentiel de ses actions au plan local, au plus près des préoccupations et des intérêts communs des résidents d’un même territoire.

Elle a complémentairement vocation à tisser des liens avec toute autre association, se joindre à tout collectif d’associations poursuivant l’une comme l’autre des buts similaires aux siens, en vue de la véritable démocratie qu’elle appelle de ses vœux.